1. La coordination intertâches.

Les mécanismes cognitifs permettant la coordination de tâches synchrones reposent à la fois sur l’automatisation des tâches et sur le développement de la fonction exécutive de switching. L’articulation de ces mécanismes permet d’activer simultanément les règles d’actions pour chacune des tâches, ce qui n’est pas possible au début de l’entrainement. De plus cette instanciation de plusieurs règles d’action comprend aussi des règles concernant le déploiement spatio-temporel de l’attention visuelle. L’objectif des travaux entrepris est de savoir si les mécanismes relatifs au switching sont de nature généralisable. En effet, certains auteurs montrent un effet de transfert d’une situation spécifique à une nouvelle situation. Alors que d’autres remettent en question ces mêmes données.

2. L’anticipation visuelle

La capacité à anticiper l’évolution probable des scènes dynamiques auxquelles nous sommes confrontés, ou dans lesquelles nous sommes embarqués, est assurément l’une des clés de l’adaptation de l’homme à son environnement. Sans cette adaptation, et compte tenu des délais de traitement de l’information, nos décisions se fonderaient sur une représentation obsolète du monde. Afin d’éviter ces erreurs, le système cognitif est pourvu d’une fonction d’extrapolation qui permet, à chaque instant, de produire une représentation décalée dans le temps, dans un futur proche, afin de rattraper le temps perdu par les délais de traitement. Les travaux menés sur cette extrapolation permettent de conclure que l’expertise améliore cette fonction. Les questions qui subsistent concernent les processus spécifiques de l’expert aéronautique qui produise cette amélioration de l’anticipation.

3. Les stratégies pour éviter les erreurs humaines causées par les cockpits de dernière génération

Depuis l’aviation commerciale, puis l’aviation légère en arrivant dans les planeurs, les aéronefs de tout type sont maintenant largement équipés de cockpit moderne. Si ce n’est pas le cas, les pilotes amènent en vols divers outils portables (smartphones, tablettes…) qui reprennent diverse fonction des cockpits modernes. Bien que ces cockpits ont augmenté la sécurité aérienne, certains effets pervers on fait leurs apparitions. Ces erreurs spécifiques aux systèmes embarqués peuvent largement être éliminées par une formation appropriée. C’est pourquoi les travaux menés dans ce thème articulent à la fois les connaissances sur l’apprentissage et les technologies modernes tel que la simulation de vol, l’eye tracking ou encore la réalité virtuelle et augmentée pour proposer des scénarios d’entrainement qui permettent de lutter contre l’apparition de ces erreurs.